Aux grands maux, les grands remèdes. Face aux difficultés rencontrées pour recruter des jeunes saisonniers, une grande pénurie dans le secteur, le propriétaire du restaurant L’Armoire à Délices à Cherbourg (Manche) a décidé de faire appel aux retraités pour assurer le service dans son restaurant. D’autres entrepreneurs tirent également la sonnette d’alarme.
Pénurie importante
Il faut dire que la restauration fait face à une importante pénurie de main d’œuvre. Les professionnels ont déserté le secteur depuis la période du confinement, souvent pour se reconvertir dans une autre profession.
La situation est d’autant plus difficile à gérer pour le restaurateur que la région du Cotentin connaît une situation de plein-emploi. Les jeunes fuient les horaires contraignants, préférant se tourner vers les grosses entreprises de la région qui recrutent à tour de bras.
Face à cette situation, le restaurateur avait déjà tenté d’aménager le temps de travail de ses salariés pour leur permettre de bénéficier au moins d’un week-end libre sur deux. Il a également revalorisé les salaires des recrues de 10 %, sans succès. ” On multiplie les annonces, mais personne ou presque ne se présente ” , déplore ainsi Vincent Gontier.
Ce problème dans le secteur ou le pénurie de personnel qualifié dans l’horeca n’exciste pas seulement en France, mais aussi en Belgique.
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Favoriser les relations intergénérationnelles
À l’approche de la saison estivale, le restaurateur a donc décidé de faire preuve de créativité en lançant un appel aux seniors. Les résultats sont d’ores et déjà prometteurs, la fille du restaurateur, impliquée dans la gestion de l’établissement, a confirmé avoir reçu plusieurs CV de personnes âgées dont celui d’un ancien cuisinier de 74 ans ! Cette dernière précise que cette mesure a aussi pour but de sortir certaines personnes de la solitude induite par les restrictions sanitaires.
Face au profil atypique des nouvelles recrues, le restaurateur a prévu des aménagements du temps de travail “au cas par cas”.
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À 79 ans et en béquilles
Geneviève, 79 ans, et son fils Alexis Demay, s’occupent à deux d’un restaurant à Audenge (Gironde). Une situation qui les a poussés à fermer leur établissement ce dimanche 8 mai.
C’est un ouf de soulagement pour Alexis Demay, gérant du restaurant « Chez Geneviève » à Audenge, sur le bassin d’Arcachon (Gironde). Son établissement a pu à nouveau accueillir des clients ce jeudi 12 mai 2022 après trois jours de fermeture.
Depuis un mois environ, lui et sa mère de 79 ans recherchent du personnel pour les aider à faire tourner l’établissement. C’est avec l’aide de Geneviève, la maman du patron, que le restaurant a fonctionné mais heureusement le renfort arrive enfin !
« Je dois me déplacer avec des béquilles »
S’ils ont pu rouvrir ce jeudi midi, c’est grâce à l’essai concluant qu’il a fait passer à une jeune recrue inexpérimentée. Sans cette aide, impossible de rester ouvert à cause de la charge de travail.
« Je suis à la cuisine, au service, à l’accueil… C’est épuisant ! J’ai appelé toutes les personnes de mon réseau, personne n’était disponible. Heureusement que maman est là pour aider mais c’est difficile à son âge », déplore Alexis Demay.
De son côté, Geneviève, créatrice du restaurant il y a 49 ans, continue de s’occuper de la plonge, des apéritifs et des cafés. « J’ai une prothèse au genou, je dois me déplacer avec des béquilles, et puis les assiettes sont devenues trop lourdes pour moi. Cela devient très fatigant », soupire-t-elle.
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